Suite à notre discussion avec un anesthésiste fin mars, il nous avait conseillé d’emmener Merveille consulter un ORL. Il considérait qu’il avait des hyper-amygdales obstructives qui lui provoquaient ses apnées du sommeil. En conséquence de quoi, en découlaient son hyperactivité et sa difficulté à focaliser son attention puisque son cerveau n’est pas assez irrigué en oxygène la nuit.
UN DIAGNOSTIC ENFIN
Soulagés d’avoir enfin un semblant d’explication, nous avons d’abord pris rendez-vous avec un ORL de ville, avant de nous faire la remarque que ce serait encore sûrement un coup d’épée dans l’eau. En effet, nous avions déjà été consulter un ORL en janvier, suite aux nombreuses otites de Merveille, qui avait conclu que tout allait bien (euh… ok. Donc 9 otites en 3 mois c’est normal…!). Méfiants, nous avons donc préféré nous tourner directement vers des spécialistes pédiatriques en prenant rendez-vous à l’Hôpital Necker.
Je ne vous raconte pas à quel point j’étais impatiente que ce rendez-vous arrive, tout en essayant vainement de me raisonner sur la possibilité que ce ne soit une fois de plus qu’une nouvelle déception.
PUIS VINT LE JOUR J
Nous nous sommes donc rendus le 29 avril après-midi là-bas, une demie-heure avant l’horaire de la consultation comme indiqué. Nous avons procédé à l’enregistrement administratif, ce qui n’a pris que 5 minutes (C’était le premier hôpital dans lequel cette partie était fait si rapidement). Ça m’a donné confiance, était-ce un bon signe ? Puis direction l’aile A pour notre rendez-vous. Nous nous dirigeons vers le bureau des consultations ORL, en retenant Merveille à 2 reprises. Il faut dire qu’ils tendent les parents en embuscade dans cet hôpital : pour aller aux consultations, nous sommes censés traverser un grand hall de jeu et une bibliothèque, aux parois en verres transparentes, qui expose tous ses livres pour enfant ostensiblement, et ce, sans faillir. A moins d’avoir au préalable bandé les yeux de son bambin pour passer dans ce jardin d’Eden enfantin, je ne vois pas comment effectuer une traverser sereine ?!
Bref, nous avons finalement atteint notre destination. Accueillis par un personnel charmant, une attente divertie par du personnel apportant des livres ou des coloriages aux enfants, bref tout se présentait positivement.
PARLER A UN MUR
Positivement… jusqu’à ce que vienne la consultation. Le médecin a cessé de nous écouter quand nous lui avons expliqué avoir consulter un ORL en janvier pour des otites à répétition. Il s’est focalisé dessus, sans plus entendre que nous venions pour autre chose. Il a regardé ses oreilles, nous a dit qu’en effet il avait encore une otite en cours avec du liquide derrière le tympan, mais rien de grave.
Nous avons tenté de continuer notre explication, de lui signaler que les otites n’étaient qu’une anecdote, mais peine perdue. Il a vaguement entendu le mot « hyper-amygdale », a regardé et nous a dit qu’elles étaient grosses mais pas au point d’être obstructives.
Dès le début il avait décidé de refiler un médicament contre l’asthme à Merveille et n’a pas voulu nous entendre sur une étude du sommeil. Il nous a demandé de revenir dans 3 mois et d’observer son sommeil d’ici là pour vérifier si il faisait des apnées. J’ai eu beau lui dire que c’était le cas puisque nous l’avions déjà vérifié, il n’a pas semblé prêter la moindre attention à ma réponse.
Nous sommes ressortis au bout de 5 minutes, avec une ordonnance et l’impression que parler à un mur aurait été plus constructif. C’était la première fois qu’il nous voyait et avait décidé dès le départ, qu’il commencerai par les bases d’un pseudo protocole pré-établi sans prendre en compte l’historique médical existant du petit patient qu’il avait devant lui. Il ne lui a même pas parlé… pourquoi faire ? Ce n’est qu’un enfant après tout, à quoi bon lui dire « bonjour, s’il te plaît, comment vas-tu ? »…
Autant l’hôpital en lui-même (: le personnel d’accueil, la structure…) est très humain et super pour les enfants, autant ce praticien hospitalier a ausculté notre fils comme si c’était un simple objet.