Se préparer à une césarienne

Parce que se remettre d’une césarienne est une chose, mais il ne faut pas oublier de s’y préparer autant que possible pour que la guérison physique et psychologique à posteriori en soit plus aisée.

Oui mais comment s’y préparer ?

Faire un projet de naissance ! On ne vous le dira jamais assez, mais c’est une chose hyper importante. D’un parce que cela vous permet de coucher sur le papier vos desiderata, et ce, afin de guider au mieux l’équipe médicale pour ce jour qui reste malgré tout LE grand jour (ba oui, bébé va naître ! Et on ne fait pas un bébé juste pour le plaisir de le mettre au monde, n’est-ce pas ? 😉 Même si un accouchement voie basse réussi reste un sacré bonus); et de deux parce que cela aide à appréhender l’acte chirurgical ou la possibilité de l’acte en lui même; J’entend par là que cela ne reste plus juste une information qui rebute, qu’on prétend savoir, mais qu’on refuse inconsciemment de digérer. C’est essentiellement pour cela qu’on le vit si mal le jour venu au final, car en fait on a créé un mur inconscient entre la césarienne et nous. L’écrire le rendra concret car on est obligé d’imaginer les détails. Petit plus : en l’imaginant, des questions viendront sur le comment ça va se passer, quand, avec qui… et ainsi, on se renseigne ensuite auprès de l’équipe médicale et on est vraiment prête de chez prête le jour J.

Attention, cela vaut pour les césariennes programmées -naturellement- et NON-programmées !!!! Même si on vous prévoit une voix basse, des tas de facteurs peuvent amener à une césarienne en urgence : travail trop long qui affaiblit le cœur de bébé, dystocie du col (le col ne s’ouvre pas malgré les contractions de travail), bébé qui n’arrive pas à s’engager… etc. Il vaut mieux donc être parée au pire et que cela se passe pour le mieux, que de refuser de préparer cette éventualité et être traumatisée parce que vous aurez eu à la subir.

C’est bien joli tout ça mais que mettre dans ce fameux projet de naissance ?

1/ La sage-femme qui m’a fait les cours de préparation au yoga m’a dit une chose qui m’a beaucoup aidé : ce n’est pas parce qu’on a une césarienne qu’on n’est pas actrice de la mise au monde de son bébé. Oui mais comment ne pas rester simple spectatrice dans ce cas là me direz-vous ?! Et bien c’est simple, elle m’a expliqué qu’une de ses patientes, dont la césarienne était programmée, souhaitait pousser pour faire naître son bébé (comme si elle accouchai par voie basse), elle en a donc discuté avec le chirurgien qui fut d’accord pour lui dire de pousser au moment où il extrairai son bébé. Et à la grande surprise de tout le monde, la sortie de bébé, qui n’est pas toujours chose aisée dans une césarienne (pour Lumière ils y sont allés à la ventouse à main à 3 reprises), s’en est trouvée grandement facilitée. Il est limite sorti tout seul. Depuis cette sage-femme prépare toutes ses patientes à travailler les poussées « à l’aveugle » au cas où. Puisque comme on ne sent rien en cas de rachianesthésie, il est difficile de faire travailler des muscles qu’on ne ressent pas, et on peut vite ne faire que souffler sans réellement pousser si on ne sait pas comment faire. En sachant cela, qu’est-ce qui vous empêche de vous préparer et le grand jour de pouvoir ainsi dire que vous avez effectivement mis au monde votre enfant ?! 🙂 Perso, je n’avais pas fait de projet de naissance et avec l’équipe de tournage qui agaçait déjà l’équipe médicale, je n’ai pas osé en rajouter en déclarant vouloir pousser, et maintenant je le regrette vraiment. Alors ne faites pas la même bêtise que moi ! 😉

2/ Vous pouvez préciser le type de « fermeture » que vous souhaitez : bouton, fermeture éclair :D, agrafes, fils externes, fils internes. Pour avoir tester les agrafes lors de ma première césa, puis les fils internes lors de la seconde, je vous conseille vivement les fils internes qui rendent la cicatrice moins douloureuse et beaucoup plus belle. Pour plus d’infos, je vous renvoi à l’article où j’en ai déjà parlé.

3/ Vous pouvez dire si vous souhaitez allaiter bébé immédiatement après la césarienne, si en attendant ce moment vous acceptez ou non qu’une seringue de lait lui soit donnée pour le faire patienter, si vous préférez réserver ce moment intense à après un peu de repos en salle de réveil, ou si vous ne souhaitez pas allaiter bébé et donnez le feu vert au papa et/ou la puéricultrice pour le nourrir.

4/ Vous pouvez y inscrire également votre volonté de faire du peau à peau avec bébé directement après être sortie du bloc si votre état le permet (ayant perdue 3L de sang sur 5 la première fois, puis une hémorragie de la délivrance la seconde, je n’y ai jamais eu le droit par exemple).

Voilà tout ce à quoi j’ai pensé. Si d’autres idées vous viennent, n’hésitez surtout pas à les ajouter à votre projet de naissance !

Pour les soins post-césarienne, je vous renvoie à deux sites bourrés d’information sur le sujet : Mum-to-be Party pour le bien-être physique et Césarine pour l’aide morale.

Bon accouchement à toute !

wpid-im6ca_-3970-coeur-avec-les-mains-ventre-arrondi.jpgCrédit photo : Photo de femme enceinte by Cyril Almeras

3 réflexions sur “Se préparer à une césarienne

  1. Pingback: La revue du web #25 | Papa Panique

  2. Pingback: L’After Mum to Be Party spéciale césarienne | Et ils vécurent heureux

  3. Pingback: Préparation césarienne – Le témoignage de Laëtitia |

Laisser un commentaire